dimanche 21 avril 2024

‘’La bâtisse !?’’, une exposition à l'ordre du jour

Suite aux explications de la ’’Gallery Charly’’


’’La bâtisse !?’’ est une exposition qui a cours depuis décembre 2023. Elle a été initiée par l’artiste contemporain béninois, Charly d’Almeida. Elle a fait l’objet d’une présentation à la ’’Gallery Charly’’. L’événement s’est produit le vendredi 5 avril 2024. C’était à la galerie indiquée, du quartier de Zongo, à Cotonou. Steven Coffi Adjaï, le curateur de l’exposition, dirigeait l’explication aux journalistes. C’était en présence de l’artiste, pour une exposition fermée depuis le 8 avril. Cependant, elle se poursuit en privé.


De gauche à droite, Steven Coffi Adjaï et Charly d'Almeida, au cours des échanges avec l'auditoire ...


Une réelle combinaison d’oeuvres créées à des moments différents. La substance de ’’La bâtisse !?’’, telle qu’ont présenté l’exposition ainsi dénommée, Steven Coffi Adjaï, qui en est le curateur, et Charly d’Ameida, le créaleur des oeuvres concernées, à la séance d’échanges avec des journalistes et des artistes, qui s’est déroulée le vendredi 5 avril 2024, à la ’’Gallery Charly’’, la galerie d'art contemporain, sis quartier de Zongo, à Cotonou.


« L'exposition interroge le temps, un concept central dans l’œuvre de ce plasticien contemporain béninois », selon Steven Coffi Adjaï. Il a poursuivi : « Dans “La bâtisse !?” de Charly d’Almeida, nous avons pensé, théorisé le processus créatif comme une chose incomplète, un territoire en perpétuelle expansion, et une abîme qui épie le quotidien ».


Pour Charly d'Almeida, les œuvres exposées racontent son histoire. Elles décrivent son évolution, lui qui est passé de la peinture traditionnelle à des assemblages de métaux. « Je recherchais une sensation que la peinture n’arrivait pas à me donner, une sensation liée au toucher », a-t-il commencé. Il a achevé son propos : « Je voulais créer du volume en dehors des deux cadres d’un tableau ». Charly d'Almeida a atteint cette sensation tactile en manipulant les métaux, depuis lors. Il a continué à expliquer : « Quand je termine la création d'une œuvre et que je la revois plus tard, je me demande si cette pièce est achevée. Et là, j'arrive à avoir cette sensation que je recherchais ».



Concernant le narratif ...


De son côté, Steven Coffi Adjaï a fait comprendre le narratif. Il est spécifique à l'exposition, ’’La bâtisse !?”. Elle se compose de deux parties. Elles célèbrent le processus de création.


La série murale, "Les Piliers", ouvre la première. Les œuvres qui s’y trouvent ont été réalisées par l'assemblage de métaux. Elle exprime l'idée de fondation de toute construction, à en croire le curateur. A sa suite est visible la série intitulée “Les constructions”. « Elles sont issues de deux différentes pièces produites dans différentes temporalités » a informé Adjaï. « On ne commence pas une construction en pensant que ce que l'on fait sera inachevé ! », a-t-il fini.


La symphonie liant ces œuvres illustre bien le rôle que joue le temps dans la démarche de création. « Les écritures » est une série apparaissant en troisième position. Elle dévoile la plupart des matériaux qu'utilise Charly d'Almeida dans ses créations : freins d'engins, spirales, plaques métalliques, aux couleurs variées. Cette série symbolise le plan, le facteur essentiel de tout processus créatif. Elle invite le créateur à se remettre en cause, à auto-évaluer son travail afin d'avancer. La série, “Les constructions n°2”, aborde la regénération après la remise en cause. D'autres œuvres, regroupées sous ’’Les fragments’’, peuvent être découvertes à la “Gallery Charly”.



Pour une seconde partie ...


La seconde partie de ’’La bâtisse !?’’ s’annonce avec l'une des œuvres de la série, “Les piliers”. Elle rappelle les anciennes peintures de Charly d'Almeida, qu’il a revisitées et actualisées. « Vous retrouverez, dans ces tableaux, des thématiques comme la paix, les histoires, le voyage », affirme Steven Coffi Adjaï. Cette seconde scène de l'exposition s'achève avec la pièce maîtresse, “L'ancêtre”, réalisée, également, par l’assemblage de métaux. La parole s’y révèle par des ouvertures en métal, astucieusement agencées, des bouches, selon le curateur. Elles laissent des empreintes, au cours du temps. Elles traduisent le processus parolier par lequel on acquiert le statut de l'ancêtre. Charly d’Almeida inscrit ce cheminement dans le temps.


Concernant, en particulier, le temps de l'exercice de son métier par l’artiste, au bout de 36 ans de carrière, il ne prendra pas une retraite. Il promet, d’ailleurs, une nouvelle inspiration à travers une réflexion à venir. Elle interrogera les restes du temps. En attendant, les œuvres de l'exposition, "La bâtisse !?", restent ouvertes à la visite pour les collectionneurs et pour les amoureux des œuvres d'art, à la “Gallery Charly”.

Léandre Houan / Marcel Kpogodo

vendredi 22 mars 2024

La femme béninoise dans tous ses éclats

Dans le cadre d’une exposition d’amour pour le Bénin


L’exposition, ’’Femmes du Bénin’’, s’est ouverte depuis le vendredi 12 janvier 2024. Elle se tient à la Chapelle de l’Observance, dans la ville de Draguignan, en France. Elle a été mise en place par les membres du Mouvement associatif pour de Nouvelles initiatives d’orientation culturelle (Manioc). Le visiteur en aimera le Bénin, un pays francophone d’Afrique de l’Ouest. L’exposition promène une grande lumière sur le labeur de type particulier, tous domaines confondus, par lequel les femmes font fonctionner le pays.


Marie-José Ramondetti, ci-contre, dans ses explications, à des visiteuses

Un aménagement orchestré aux couleurs de la femme actrice des réalités socio-culturelles du Bénin. Le fondement de l’exposition, ’’Femmes du Bénin’', qui, depuis le 12 janvier 2024, à l’initiative du Mouvement associatif pour de Nouvelles initiatives d’orientation culturelle (Manioc), est ouverte aux visiteurs, à la Chapelle de l’Observance, sis 2-86 Mont du Rigoulier, dans la ville de Draguignan, au sud-est de la France.

De la visite de l’exposition, ’’Prends soin de moi’’, l’œuvre du photographe d’art béninois, Louis Oké-Agbo, donne le ton. Elle donne le ton comme d’un appel à intérêt. Cet appel est perceptible, lancé par une force séculaire. Elle s’exerce, nantie d’un pouvoir inné de transformation et de construction. Cette force, cependant, vu son influence porteuse d’ombrage, est condamnée à l’ombre. Par la société.

On entre dans cet univers dédié au Bénin par un panneau vert clair. Il présente le Bénin, sa carte, les statistiques conventionnelles et cette force qui le fait. La femme.

Le Manioc l’a, peut-être, voulu ainsi. Arcade Assogba, réalisateur béninois, ouvre et ferme l’exposition, ’’Femmes du Bénin’’. Marie-José Ramondetti, Co-secrétaire de l’association, en fait visiter les 13 étapes. Elle en édifie des enseignantes, l’après-midi du samedi 8 mars 2024, journée internationale des Droits des femmes.



Les 13 arrêts d’un voyage


A la découverte des deux premiers panneaux

Après deux tout premiers panneaux, 13 portraits photographiques de femmes permettent d’imaginer le Bénin actif. La sélection qu’en a opérée Arcade Assogba est représentative de secteurs variés d’activités. Le ''zooming'' en est expressif. Les femmes exercent, dans ces domaines, de manière réelle, dans le quotidien de leur vie. Puis, cela s’enchaîne, l’empathie naît. On s’épanouit des escales, des arrêts, des bruits circonstanciels des quais sociaux du Bénin. Des témoignages poignants, des pensées fortes sont à découvrir. Ils montrent des expériences innovantes de femmes du Bénin. Elles réussissent dans les affaires, dans l’exercice artistique, dans l’entrepreneuriat social, dans les religions endogènes. A certaines stations, la vie est dure. Il peut y avoir des larmes, des pleurs, des cœurs qui se meurtrissent. Leurs souffrances, dans un certain labeur pierreux, dans l'innocente meurtrière essence de contrebande, pour le pain quotidien, éprouvent. Et, l’on revient à la tranquillité d’esprit, à l’assurance, à la joie.

La femme du Bénin a aussi été une farouche et inébranlable guerrière. Elle a mis en déroute maints ennemis coloniaux. Avant cela, elle est, en outre, ce qui, en nourriture, se consomme, ce qui se vend dans les marchés. Elle est, par ailleurs, ce dont elle se vêtit, pour marquer les circonstances de la vie quotidienne. Elle est un duo d'arbres d'icônes du Bénin. Elle est l’influence implacable qu’elle a dans le fonctionnement des pratiques sacrées des religions endogènes. Elle est ce que des artistes contemporains béninois perçoivent de son être.

A ces différents niveaux de révélation de l’être de la femme béninoise, l’implication technique de membres du Manioc s’affirme. Ils ont mis à contribution un labeur dont la précision sur les détails difficiles émeut. Arcade Assogba, l’un d’entre eux, clôt le parcours. Le terminus se précise. L’entrevoir sans le parler vivant des femmes est un leurre. En bon cinéaste, le concerné compile et laisse se succéder, à loisir, des voix. Une bonne douzaine. 


Les visiteuses, au cours de la séquence vidéo

Elles sourdent de l’authentique, de la fraîcheur, de la réalité du timbre vocal féminin béninois. Marie-José Ramondetti siffle la fin du voyage. Ses auditrices se lèvent et se conforment. Elles auraient, depuis ce 8 mars 2024, conçu et exécuté des activités créatrices, artistiques. En faveur des écoliers dont elles ont la charge de l’instruction. A l’instar de cette autre membre du Manioc, Maryvonne Boudier.

A l’attention des Béninois vivant en France, des amoureuses et des amoureux de l'Afrique subsaharienne, du Bénin : à dix-huit heures précises, le samedi 23 mars 2024, ’’Femmes du Bénin’’ aura vécu.

Marcel Kpogodo